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Nous avons tous des choses à partager : L’histoire de George

George veut que vous sachiez combien les services sociaux et les fournisseurs de soins de santé peuvent être efficaces lorsqu’ils travaillent ensemble. L’histoire de son rétablissement est une histoire de collaboration, et celle de sa maladie, d’occasions manquées.

Avant son diagnostic de schizophrénie et de trouble de consommation de substances (aussi appelé troubles concomitants), George était chauffeur de camion. Il aimait sa vocation et il en était très fier.

À cause de nombreux facteurs, dont une relation difficile avec sa tendre moitié, George a commencé à avoir des épisodes de psychose il y a quelques années. Il a perdu son emploi et il a vécu dans des refuges.

Un épisode de psychose l’a même conduit en prison.


Le saviez-vous?
Il existe un programme appelé Tribunal de la santé mentale, où les interventions sont menées par un psychiatre de l’hôpital Le Royal au palais de justice d’Ottawa et peuvent mener à une déjudiciarisation – une solution de rechange à une poursuite. Dans le cas des délits mineurs, les ententes de déjudiciarisation pour les personnes présentant des problèmes de santé mentale offrent des solutions de rechange volontaires au système judiciaire. L’ACSM Ottawa a un bureau au palais de justice, où les personnes présentant des problèmes de santé mentale qui sont en conflit avec la loi peuvent rencontrer un travailleur de soutien et devenir clients de l’ACSM Ottawa. Les candidats retenus recevront des services de gestion de cas de la part de l’ACSM Ottawa, qui mènent souvent à des résultats plus positifs que la prison pour les personnes dont les accusations au criminel découlent d’une maladie mentale.


Malheureusement, George a passé entre les mailles du filet. Malgré son diagnostic de schizophrénie, son dossier n’a pas été retenu par le Tribunal de la santé mentale, donc il a fait de la prison. C’est peut-être parce que, dans le cas de George, les autres ne savaient pas reconnaître les signes de psychose, ou parce que son avocat ne connaissait pas l’existence de ce tribunal.

Toutefois, au moment de sa libération, le système s’est mis à jouer en faveur de George, malgré le piteux état de sa santé mentale.

Il a décidé de refaire sa vie à Ottawa, où il vivait dans un refuge et se retrouvait régulièrement à l’urgence de l’hôpital.

Après son départ de l’hôpital à une occasion, l’infirmière chargée de l’aiguillage au Royal a transmis son dossier à l’organisme Les Bergers de l’Espoir, qui a communiqué avec l’équipe de navigation dans le système de l’ACSM Ottawa pour voir si un contact avait tenté d’être établi avec George à la suite de ses fréquentes visites à l’urgence.


Le saviez-vous?
L’équipe de navigation dans le système de l’ACSM Ottawa reçoit des alertes de la part de l’Hôpital d’Ottawa concernant des clients potentiels. Ces alertes sont envoyées par le personnel de l’hôpital lorsque celui-ci estime qu’une personne répond aux critères d’admissibilité du programme. Si c’est bel et bien le cas, l’équipe communique alors avec la personne et lui offre de l’aide pour reprendre le contrôle de sa vie.


L’équipe de navigation dans le système cherchait effectivement à établir un lien avec George. Le processus s’est alors mis en marche et George a été mis en contact avec Nick, son travailleur de soutien de l’ACSM Ottawa, qui allait l’aider à se trouver un emploi significatif et un vrai logement.

Nick et George se sont tout de suite bien entendus, et George a senti qu’il avait créé un lien avec une personne de confiance qui allait l’aider à fixer ses objectifs et à travailler pour les atteindre.

« Il ne me juge pas et ne me critique pas », explique George à propos de sa relation avec Nick. « Mais quand je m’écarte un peu du droit chemin, il me donne des conseils pleins de sagesse – des choses que je sais déjà, mais que j’ai besoin d’entendre. »

Il ne consomme aujourd’hui plus les substances qui exacerbaient sa maladie, un des objectifs qu’il s’était fixé, mais quand il a recommencé à consommer de l’alcool à l’occasion, il s’est senti à l’aise d’en parler à Nick.

« Je sais que cela ne veut pas dire qu’il arrêtera de m’aider, estime-t-il. Je ne lui cache rien. »

« S’il ne m’a pas encore laissé tomber, c’est qu’il ne le fera jamais. » George a aussi beaucoup progressé dans son rétablissement avec l’aide d’un travailleur du programme de soutien par les pairs de l’ACSM Ottawa. Ensemble, ils ont trouvé des façons pour lui de gérer ses symptômes de schizophrénie.

Pour continuer à travailler sur lui-même et faciliter sa réintégration dans la société, George occupe maintenant un emploi à temps partiel rémunéré, grâce à l’aide de Causeway. Il vit dans une maison de chambres, ce qu’il voit comme une étape importante vers l’obtention de son propre appartement.

Le message de George aux personnes qui vivent des moments difficiles? Vous pouvez vous en sortir. Il faut de la détermination, du temps, beaucoup d’efforts et un peu d’aide de vos amis (et peut-être de quelques-uns de leurs amis, aussi).

« Nous avons tous des choses à partager, dit George. Je fais ce que j’ai à faire chaque jour. Je n’essaie pas d’impressionner qui que ce soit, je veux juste m’impressionner moi-même. Si je rencontre une personne et que ça clique, peut-être qu’elle peut apprendre quelque chose de moi, et moi quelque chose d’elle. »

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