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Trouver la stabilité et la santé mentale avec l’aide de l’ACSM Ottawa
À la première personne : Aaron James raconte son parcours vers la guérison
Avertissement lié au contenu : Ce texte parle ouvertement d’automutilation.
J’ai reçu mon premier diagnostic de maladie mentale en 2001 à l’âge de 26 ans. À l’époque, j’étais dans le domaine du droit international de la personne et de l’environnement quand les rapports de guerre sur lesquels je travaillais m’ont complètement démoli. Évidemment, j’avais des conditions préexistantes bien avant cela, mais ma crise et la psychose qui en a découlé ont été déclenchées par ce travail.
Je me suis automutilé environ 70 fois, et c’est devenu pire avec le temps. Malheureusement, mon trouble schizo-affectif et mes cicatrices sont des obstacles bien réels à l’emploi, au logement et à la communauté. Outre l’ACSM, quelques autres organismes ont la capacité de réduire – et dans de nombreux cas, d’éliminer – ces obstacles à la santé mentale et à la participation à la communauté.
J’avais déménagé à Ottawa pour faire mon doctorat en géographie, mais je suis tombé malade en cours de route. Quand j’ai finalement obtenu l’aide de l’ACSM Ottawa en 2012, j’étais entré et sorti de l’hôpital plusieurs fois. J’étais désespéré et je vivais dans la peur, incertain de mon avenir.
J’ai été jumelé à un gestionnaire de cas par l’intermédiaire de l’équipe d’intervention de l’hôpital, officiellement le programme Visages familiers. J’ai eu des rencontres régulières avec ma première gestionnaire de cas, Rebecca M. J’avais besoin d’un logement avec soutien stable et à long terme, car j’avais de la difficulté à combler mes besoins de base. Ma gestionnaire de cas m’a trouvé une résidence avec soutien où j’ai habité pendant 10 ans. Je lui en suis très reconnaissant, car j’étais plutôt maigre et je ne mangeais pas bien. Ce logement m’a aidé à stabiliser ma prise de médicaments, et grâce à une médication et à des repas réguliers, qui ont établi une routine dans ma vie, c’était plus difficile d’arrêter de prendre mes médicaments.
Plus tard, ma gestionnaire de cas de l’ACSM Ottawa, Noor, m’a également inscrit au POSPH, ce qui a aussi apaisé certaines des craintes que j’avais face à mon avenir. Je savais que j’arriverais à payer mon loyer, donc je pouvais me concentrer sur mon rétablissement. Les différents gestionnaires de cas que j’ai rencontrés m’ont aussi encouragé à m’impliquer dans la communauté.
À cause de mes cicatrices, j’hésitais à me lancer et pendant des années, je suis resté isolé. Grâce aux encouragements du personnel de l’ACSM Ottawa, j’ai lentement réussi à accepter mes cicatrices et à participer à différentes activités dans la communauté et à l’ACSM Ottawa. J’ai essayé de m’automutiler plusieurs fois après cela, mais les médicaments, le soutien et la stabilité que j’ai grâce à ma psychiatre, la Dre Druss, à l’ACSM Ottawa et au fait de vivre dans ma résidence avec soutien, mon humeur et mon anxiété se sont améliorées et, même si ma psychose persiste, j’ai acquis des outils dans la TCC pour la psychose que j’ai suivie avec la Dre Mercer par l’intermédiaire de l’ACSM Ottawa.
Quand j’ai commencé à vraiment m’impliquer dans l’organisme, je me suis joint au Conseil consultatif sur l’engagement des pairs (CCEP). Avec le soutien de Jacalyn Ball, du conseil d’administration, de la direction et du personnel, et tout spécialement celui de mes pairs, j’ai trouvé ma voie. Jusqu’à présent, c’est une expérience très enrichissante dans laquelle je suis entouré par de merveilleuses personnes.
Nous nous rencontrons chaque mois pour faire l’examen des problèmes et des politiques de l’organisme. J’ai commencé à rédiger les comptes rendus des réunions et à m’impliquer dans différents processus, comme le déploiement des soins virtuels, le programme de logement et l’accréditation. Le CCEP nous donne l’occasion en tant que clients de façonner les politiques et les pratiques en partageant nos expériences et nos perspectives.
Ces changements ont également des effets positifs sur les autres pairs, comme les clients qui ont accès à la technologie, par exemple les téléphones intelligents, dont ils ont cruellement besoin pour maintenir le lien vital avec les ressources de soutien, notamment les psychiatres, les médecins généralistes et les travailleurs sociaux, sans oublier les lignes d’écoute téléphonique.
J’ai aussi participé à différents groupes à l’ACSM Ottawa, où nous avons beaucoup appris grâce aux histoires d’autres clients et à la formation des facilitateurs. L’esprit de franche camaraderie qui régnait était une source de soutien et d’encouragement, et me montrait que je n’étais pas seul.
Maintenant que la pandémie est en grande partie derrière nous, je travaille comme trieur d’aliments bénévole à la Banque d’alimentation d’Ottawa. Je continue de m’impliquer dans divers projets par l’intermédiaire du CCEP et dans différents groupes au sein de l’organisme.
Grâce à de nombreux efforts et au soutien que j’ai reçu de l’ACSM Ottawa, j’ai trouvé la stabilité dans ma médication, mon logement et ma vie en général. Je marche régulièrement et je dors de mieux en mieux. J’espère avoir plus de responsabilités à la banque d’alimentation et dans la communauté, marcher davantage et trouver un logement encore plus stable, où je peux assumer plus de tâches ménagères.
Pour conclure, voici mon conseil aux autres clients, tout spécialement ceux qui ont des cicatrices visibles : je vous encourage fortement à ne pas abandonner les activités de l’ACSM Ottawa. C’est un espace de soutien et d’acceptation où vous pouvez prendre des mesures pour jouer un plus grand rôle dans votre communauté.
—Aaron James
Cet article a été publié dans le rapport annuel 2022-2023 de l’ACSM Ottawa. Vous pouvez le consulter ici.
Pour faire un don à l’ACSM Ottawa et aider à financer des programmes et des services comme ceux mentionnés dans l’histoire d’Aaron, veuillez visiter notre page sur CanaDon.