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Selon de nouvelles données, les Ontariens sont moins nombreux à demander de l’aide en santé mentale pendant la COVID-19, mais les services aident ceux qui les utilisent
13 mai 2020
(OTTAWA, 14 mai 2020) – À mesure que les détails sur l’impact psychologique de la COVID-19 se précisent, l’ACSM Ottawa encourage toute personne actuellement aux prises avec des problèmes de santé mentale et de dépendances à demander de l’aide.
De nouvelles données provinciales révèlent que les personnes souffrant d’un problème de santé mentale sont beaucoup moins nombreuses à avoir cherché à obtenir un soutien formel depuis le début de la crise.
Dans le premier des trois sondages réalisés par Pollara Strategic Insights pour le compte de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), division de l’Ontario, seulement 13 % des Ontariens reconnus comme ayant un problème de santé mentale ont déclaré avoir eu recours à des mesures de soutien en santé mentale depuis le début de la pandémie, comparativement à 39 % avant la pandémie.
En outre, près d’un tiers (31 %) des personnes chez qui l’on a diagnostiqué un problème de santé mentale estiment qu’elles ne bénéficient pas de tout le soutien dont elles ont besoin.
En revanche, 77 % des personnes qui ont recours à des services de santé mentale pendant la pandémie trouvent ces services utiles.
Il importe également de mentionner que 41 % de l’ensemble de la population de l’Ontario souhaiteraient avoir quelqu’un à qui parler des choses qui les préoccupent actuellement, et 43 % n’ont pas confiance en leur capacité de trouver de l’aide en santé mentale.
« Les données de notre sondage révèlent que les gens ne savent pas où trouver des ressources en santé mentale et lutte contre les dépendances ou qu’ils hésitent simplement à demander de l’aide, mais que ceux qui le font et obtiennent l’aide dont ils ont besoin bénéficient d’une aide efficace, » a déclaré Dania Versailles, Directrice, Services Cliniques, de l’ACSM Ottawa.
« Malgré les limites qui accompagnent l’éloignement physique et l’isolement, l’ACSM a trouvé des moyens de continuer à offrir de l’aide à ses clients. Cela peut se faire en personne avec les précautions de sécurité appropriées, par téléphone, par vidéoconférence ou par d’autres moyens », a-t-elle ajouté. « De l’aide est toujours accessible et l’ACSM est là pour offrir ses programmes et services. »
La recherche de Pollara révèle que sept Ontariens sur dix (69 %) estiment que la province se dirige vers une « grave crise de santé mentale » au sortir de cette pandémie et près de huit sur dix (77 %) affirment que davantage de soutien en santé mentale sera nécessaire pour aider la société.
« Afin de faire face à la crise de santé mentale qui va survenir après la COVID-19, les organismes communautaires comme l’ACSM ont besoin d’un investissement accru de la part du gouvernement, » a déclaré [le/la] [chef/cheffe de la direction ou directeur général/directrice générale]. « La province a promis 3,8 milliards de dollars sur dix ans pour les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, mais l’investissement prend du temps à se matérialiser. »
Autres résultats de la recherche de Pollara sur la santé mentale et les dépendances :
- Alors que 43 % des Ontariens n’ont pas confiance en leur capacité à trouver l’aide dont ils ont besoin, 44 % ont confiance en leur capacité.
- Les habitudes que nous recommandons aux gens d’adopter pour garder une bonne santé mentale sont perturbées. Par exemple, 36 % des Ontariens disent que leur régime alimentaire s’est détérioré, tandis que 48 % disent que leurs habitudes en matière d’exercice physique se sont détériorées.
- Un quart (23 %) des Ontariens consomment davantage de substances telles que l’alcool, le tabac ou le cannabis. Parmi ceux qui consomment ces substances, 29 % ont changé le moment de la journée où ils en consomment.
- Bien qu’ils essaient de se faire une routine quotidienne, 59 % d’entre eux ont du mal à être productifs lorsqu’ils sont en isolement volontaire. Cela vaut pour les personnes qui ont un emploi et celles qui ne travaillent pas.
- 29 % des personnes chez qui l’on a diagnostiqué un problème de santé mentale disent avoir de la difficulté à accéder à l’aide dont elles ont besoin durant cette période.
La recherche de Pollara a été menée en ligne du 16 au 23 avril auprès de 1 001 résidents de l’Ontario âgés de plus de 18 ans. Elle comporte une marge d’erreur de ± 3,1 %, 19 fois sur 20.
Deux autres sondages suivront dans les mois à venir, à mesure que les restrictions autour de la COVID-19 se relâcheront et que l’économie poursuivra sa relance pendant cette période sans précédent. L’ACSM Ontario cherche à évaluer l’évolution de la perception qu’ont les Ontariens de leur santé mentale, alors qu’ils sortent de la pandémie.
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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Patrick Jodoin, Spécialiste en communications et relations communautaires
Association canadienne pour la santé mentale, succursale d’Ottawa
Courriel : [email protected]